L'Un suprême, le dieu le plus important du Taoïsme

Le culte de cette divinité, une des plus anciennes du taoïsme (époque des Zhou de l'Est), s'est maintenu plus de 2000 ans. Sa première mention en tant que principe cosmogonique figure dans un manuscrit de la seconde moitié du IVème siècle avant JC retrouvé à Guodian (Hubei), le Taiyi sheng shui.

Dans le cadre des spéculations cosmologiques des Han de l'Ouest, on l'identifia avec le souffle primordial (Yuanqi) associé à la Petite Ourse ; en tant que personnification de l'Unité qui précède la manifestation, on l'éleva au rang de divinité suprême du ciel avec laozi divinisé, et sa place hiérarchique au-dessus de l'Empereur Jaune et des 5 empereurs (Wudi).

Aux premiers siècles de notre ère, son culte se diffusa dans les couches populaires et on l'inclut dans les divinités des maîtres célestes et des Turbans jaunes. Il joua bientôt un rôle de premier plan comme divinité de corps, symbole du "soi authentique".

Dès l'époque  des 6 dynasties, il s'imposa comme administrateur des destins des humains, dont il consignait les actions dans les registres. Enfin Tang Xuanzong (qui régna de 712 à 756) ordonna d'offrir des sacrifices en son honneur dans les rituels taoïstes d’État.

Le culte de Taiyi est encore répandu à l'époque contemporaine. Aujourd'hui les maîtres taoïstes s'identifient avec lui dans certaines pratiques rituelles, par exemple en accomplissant les "pas cosmiques" (bugang).

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire