Le Tao (Dao, qui signifie Voie) occupe en Chine le coeur de la pensée philosophique et religieuse : il est la valeur suprême, la norme fondamentale. Les inscriptions sur bronze de la dynastie des Tcheou au Xème siècle avant notre ère nous rappellent que Tao désigne d'abord au sens propre un chemin. Le terme vient par extension à exprimer une façon de procéder, la voie que l'on suit, l'ordre que l'on observe. C'est ainsi que l'on peut parler du Tao en un sens non absolu, comme le Tao de la nourriture, le Tao du Ciel, ou encore le Tao de Confucius désignant par là, respectivement, la bonne façon de se nourrir, l'ordre céleste ou la doctrine du Maître, car le Tao peut aussi signifier "dire" ou "parler".
Le Tao est conçu comme un principe unique, antérieur même au Ciel, président de la genèse de l'univers. Selon une inclinaison partagée de l'imaginaire chinois à concevoir le monde en termes de processus et de transformations, et non en termes de formes idéales ou d'essences, le tao désigne de façon absolue le cours des choses , où plutôt le principe dynamique qui le régule. Notons que jamais toutefois, par différence avec l'idée de nature en Occident, ne lui sont attribués un comportement personnel, des traits humains ou une quelconque intentionnalité. Le modèle démiurgique de création du monde est quasiment inexistant en Chine.
Transcendant, indéterminé, parfois apparenté au néant, le tao ne saurait faire l'objet d'une perception pour les sens ou d'une représentation pour la conscience. Il échappe au monde phénoménal qu'il engendre, tout en ne cessant de l'animer. Les textes canoniques par excellence de la pensée taoïste, le Lao-tseu et le Tchouang-tseu (vers les IVème siècle et IIIème siècles avant JC) le célèbrent comme le fondement de l'univers, le modèle de la conduite impartiale, et l'approchent par toutes sortes de métaphores : "Ancêtre suprême", "Femelle obscure", "Racine du Ciel et de la terre".
Le Dao imprégnant tout l'existant, le taoïste se doit d'y faire retour mais aussi de savoir s'adapter à son cycle spontané vers le non-agir.
Le Tao est conçu comme un principe unique, antérieur même au Ciel, président de la genèse de l'univers. Selon une inclinaison partagée de l'imaginaire chinois à concevoir le monde en termes de processus et de transformations, et non en termes de formes idéales ou d'essences, le tao désigne de façon absolue le cours des choses , où plutôt le principe dynamique qui le régule. Notons que jamais toutefois, par différence avec l'idée de nature en Occident, ne lui sont attribués un comportement personnel, des traits humains ou une quelconque intentionnalité. Le modèle démiurgique de création du monde est quasiment inexistant en Chine.
Transcendant, indéterminé, parfois apparenté au néant, le tao ne saurait faire l'objet d'une perception pour les sens ou d'une représentation pour la conscience. Il échappe au monde phénoménal qu'il engendre, tout en ne cessant de l'animer. Les textes canoniques par excellence de la pensée taoïste, le Lao-tseu et le Tchouang-tseu (vers les IVème siècle et IIIème siècles avant JC) le célèbrent comme le fondement de l'univers, le modèle de la conduite impartiale, et l'approchent par toutes sortes de métaphores : "Ancêtre suprême", "Femelle obscure", "Racine du Ciel et de la terre".
Le Dao imprégnant tout l'existant, le taoïste se doit d'y faire retour mais aussi de savoir s'adapter à son cycle spontané vers le non-agir.