Le dieu des médecins était soit la Trinité des premiers empereurs, Fuxi, Shennong et l’Empereur Jaune, le premier ayant apporté le feu et ainsi la façon de cuire les aliments pour éviter les maux d’estomac, le second ayant essayé sur lui-même les propriétés des plantes et étant mort pour avoir absorber des plantes vénéneuses et le troisième étant l’auteur du premier livre de médecine ; soit Bian Que, célèbre médecin de l’antiquité à qui étaient attribuées les méthodes de diagnostic ; soit Hua Tuo, chirurgien de l’époque des Trois Royaumes, inventeur de l’anesthésie par le chanvre ; soi Sun Simiao (581-682). Ce dernier, dès son plus jeune âge avait montré qu’il était très doué puisque, à sept ans, il était capable d’apprendre plus de mille caractères par jour. Il s’intéressa à la pensée de Laozi et de Zhuang zi, puis se retira sur une montagne pour y faire des recherches sur la médecine et l’astronomie. Un jour, il sauva un serpent que des jeunes gens avaient blessé, le soigna, puis le replaça dans la campagne.
Quelques jours plus tard, en se promenant, il rencontra un jeune cavalier vêtu de blanc qui le remercia d’avoir sauvé son frère et l’invita à le suivre en lui prêtant un cheval. Ils arrivèrent dans une ville magnifique, y furent introduits en présence d’un roi-dragon, qui montra son autre fils en disant : « Voici quelques jours, mon fils a été blessé par de jeunes bergers et fut sauvé grâce à vous ». Sun Simiao se rappela alors le serpent qu’il avait guéri. Il apprit qu’il était au palais aquatique de la rivière Jingyang. Il y fut invité à un banquet, mais se contenta d’un peu de vin, car, cultivant le Tao, il s’abstenait de nourriture. Le roi-dragon, avant son départ, lui remit un recueil de prescriptions médicales pour qu’il secoure les hommes, et c’est là l’origine du fameux traité médical de Sun Simiao : « les Prescriptions précieuses » (Qian Jin Fang)