Souvent représentées comme attributs distinctifs des divinités et
utilisées comme éléments décoratifs, les principales plantes symboliques du
taoïsme sont liées plus ou moins directement à l’idée d’immortalité. Se
détachent le pêcher et le pin.
Le pêcher est hautement symbolique par son bois, de pure essence Yang,
employé dans les rituels d’exorcisme et pour réaliser des objets liturgiques,
et par ses fruits, associés aux idées de pureté, de fertilité et surtout d’immortalité.
Les pêches de l’immortalité (pantao) sont associés à la Reine Mère de l’Occident,
qui a coutume de les offrir aux autres figures du panthéon lors de somptueux
banquets organisés dans son palais du mont Kunlun.
Le pin (son) est aussi l’un des principaux symboles de longévité ou d’immortalité.
Il est souvent utilisé avec cette signification dans l’art taoïste. Il
représente le Yang et est souvent associé avec la grue et ses fruits sont l’un
des aliments de base des Immortels.
Se distinguent aussi les champignons ainsi que les végétaux propres à la
civilisation chinoise tels que le bambou ou la citrouille. Dès l’époque des
Zhou de l’Est, on tint les champignons (zhi) pour des substances susceptibles
de donner une longue vie. Une croyance, du fit qu’ils poussent spontanément sur
l’île Penglai, incita les empereurs Qin Shi Huangdi (régna de 221 à 210 avant
JC) et Han Wu Di (régna de 140 à 87 avant JC) à organiser des expéditions pour
se les procurer. Dans l’alchimie opératoire, le terme zhi, traduit parfois par « excroissance »,
semble désigner aussi des entités d’origine minérale ou animale. Dans la
méthode alchimique intérieure, le champignon rouge désigne la réalisation spirituelle.
La citrouille, attribut distinctif de l’immortel Zongli Quan, figure dans l’art
taoïste surtout sous une forme « en sablier » (hulu), symbole de l’union
entre le Ciel et la Terre ou du chaos primordial. Enfin le bambou (zhu), plante
sempervirente, est aussi un symbole de longévité.