E-gui, le fantôme famélique chinois



Dans la mythologie bouddhiste, les E-gui (fantômes faméliques) sont des avatars qui en fonction de leur karma (la chaîne des causes et effets entraînant de nouveau causes et effets et déterminant les destinées successives des êtres vivants) qui attendent, en guise de rétribution, des êtres vivants qui seront punis de leurs méfaits.

Lors de leurs futures transformations et renaissances, les hommes peuvent assumer six formes (liu-dao) ou encore six voies (liu-qu). Ces possibilités de renaissance sont souvent représentées dans la roue de la vie de l'iconographie bouddhique, ce sont : Dieux, Titans, Hommes, Animaux, Fantômes faméliques et Habitants des enfers.

Cette classification allant du meilleur au pire, les trois dernières sont considérées comme des mauvaises voies (e-qu) et la gradation est d'être réincarné en brute (chu-seng) avec toutes les misères  que cela comporte, en démon ou fantôme affamé (e-gui) et enfin pire que tout, de séjourner définitivement aux Enfers, dans les prisons infernales, pour y subir des supplices éternels.

Dans le cas particulier des fantômes faméliques, encore appelés mânes affamés, les fantômes ainsi punis sont condamnés à une errance perpétuelle, tout en étant constamment tiraillés  par une faim et une soif dévorantes ; quand par hasard ils sont susceptibles de trouver boissons et nourritures et s'apprêtent à les absorber, des flammes su bitent les en empêchent. Sur les peintures chinoises, il sont représentés petits, squelettiques, le ventre distendu comme tous les affamés.

Ces créatures maudites apparaissent souvent dans les légendes et contes chinois, mais aussi dans la littérature, notamment dans les romans fantastiques chinois et au cinéma.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire