La grotte de la flûte de roseau, un lieu légendaire chinois


Dans le paysage calcaire des collines de Guilin en Chine, se cachent des grottes extraordinaires visitées chaque année par des milliers de touristes. La plus connue, celle de la Flûte de roseau, doit son nom aux roseaux touffus qui poussaient jadis devant l'entrée et dont on faisait des instruments de musique. La caverne, longue de plus de 250 mètres, fut découverte sous la dynastie des Tang (618-907). Puis, pendant longtemps, seule la population locale, qui venait régulièrement s'y réfugier pour échapper aux bandits ou aux soldats, s'intéressa à son existence.

La grande salle intérieure, qui peut accueillir jusqu’à 1000 personnes, a été baptisée le Palais de cristal. Divisé en deux parties par un lac, elle est hérissée en stalagmites et stalactites. Les étranges concrétions calcaires, éclairées par des lumières électriques multicolores, évoquent des arbres noueux, d'épais arbustes, des animaux tels que chevaux, lions et bêtes féroces, et même des instruments de musique. De partout jaillissent de superbes couleurs rappelant le corail, l'agate, l'ambre et le jade.

Parmi les formes humaines sculptées par la nature figure le Vieux Sage. Il aurait été changé en pierre après avoir vainement tenté d'exprimer en vers la beauté du site. Selon la vieille légende du Voyage vers l'Occident, la grotte fut le palais, rempli de trésors, du roi Dragon.

Cette histoire, très populaire, relate les aventures d'un pèlerin chinois qui se rendait en Inde pour recueillir des textes bouddhiques originaux. Il voyagea en compagnie du roi Singe. Dans la grotte de la Flûte en roseau, ce dernier détruisit l'armée du roi Dragon, constituée de généraux crabes, de soldats crevettes, escargots et méduses qu'il laissa pétrifiés sur le sol. Un gros rocher de calcaire blanc serait l'aiguille magique utilisée par l'assiégé pour se défendre. 

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