Mythologie Chinoise: Le sorcier et le serpent blanc, un film fantastique chinois

Ce film chinois du réalisateur Ching Siu-Tung est un film fantastique de 2011 qui est lui aussi, tout comme Green Snake que je vous ai présenter dans l'article précédent , inspiré de la légende du serpent blanc. Le film raconte l'histoire de Xu Xian (Raymond Lam), un herboriste qui tombe amoureux d'un serpent vieux de cent ans déguisé sous les traits d'une superbe jeune femme (Charlene Choi). C'est alors qu'Abot Fahai (Jet Li), un moine bouddhiste (un sorcier!) découvre la supercherie et se bat pour sauver l'âme du mortel amoureux d'une créature surnaturelle, afin de préserver l'équilibre entre les mondes.

Ce film interprète différemment cette légende traditionnelle chinoise, justifiant des scènes d'arts martiaux qui n'ont rien à voir avec l'histoire d'origine (Jet Li oblige, bien que son rôle soit très secondaire dans le film). Il reste néanmoins un film agréable à regarder toutefois je vous conseille de regarder d'autres versions de cette légende, malgré de bons effets spéciaux, comme Green Snake. Le scénario laisse à désirer à mon goût mais il reste un excellent divertissement. Voici la bande annonce :

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Le mythe chinois

La Mythos raconte les exploits des divinités et des héros de la Haute Antiquité. Elle traite de l'origine de l'univers, de l'origine des divinités chinoises et de l'humanité, de la manière dont ils gouvernent l'univers, des relations mystérieuses entre les êtres divins et les êtres humains ainsi que les exploits des héros du peuple.

Elle incarne la croyance, la morale, la philosophie des peuples anciens (Huaxia, Dongyi et Miaoman). De ce fait, cette mythologie (shenhuo) est une accumulation de légendes sans fil conducteur, ce qui explique les contradictions et les différentes versions qui existent des différents mythes et même des contradictions entre elles. A cela s'ajoute les transformations et interprétations qui se sont faîtes selon les peuples et des dynasties impériales.

La religion populaire

Cette religion, d'origine très ancienne, se diffuse dans la société au point de se confondre avec ses normes morales et ses codes communs, elle ne possède pas d'appellation propre. Sans statut officiel, elle fut souvent ravalée au rang de forme primitive ou superstitieuse de la religiosité.

Son panthéon ouvert et multiforme a connu au cours des âges une expansion illimitée. Vénérés en fonction de leur efficacité et de leur proximité, les dieux peuvent demeurer à l'état de forces impersonnelles ou être, à l'inverse , humanisés. Beaucoup représentent une expression sublimée des vertus, des désirs ou des besoins vitaux des familles et des communautés, par exemple, les dieux protecteurs (du sol ou de la demeure, des murs et des fossés, du foyer, des portes...).

Les dieux dispensateurs de la richesse, les déesses donneuses d'enfants, les stellaires (l'étoile de la littérature, les étoiles du bonheur) ou les saints patrons des corporations et des métiers. La religion populaire a été assimilée par le taoïsme.

L'essentiel des pratiques vise à régir le monde des puissances invisibles pour obtenir les faveurs des dieux ou leur neutralité bienveillante, mais il convient surtout de se garantir contre les démons. La partition entre divinités et démons s'inscrit dans les antiques croyances relatives à la physiologie humaine. Les souffles spirituels et corporels qui animent l'homme se dispersent à sa mort ; les premiers (shen) rejoignent le Ciel où ils peuvent être divinisés, les seconds (gui) rejoignent la Terre ; s'ils ne sont pas dûment et correctement nourris, les souffles terrestres se transforment en démons affamés qui propagent la mort et les maléfices.

Ils frappent avec rigueur et justice ceux qui ne se sont pas acquittés de leurs devoirs, qui se livrent à leurs bas instincts ou a des passions néfastes. Outre cette très vive conscience morale qui régit les actes d'une vie religieuse indissociable de la vie quotidienne, il est une nécessité matérielle et une exigence spirituelle forte : l'enrichissement, l'accumulation d'un capital, pour assurer sa subsistance et celle des siens et pour enfin rembourser la dette contractée auprès des puissances célestes à la naissance, avec l'octroi de la vie et de la destinée.

Le taoïsme

A côté du taoïsme philosophique associé aux livres de Laozi et de Zhuangzi, dont l'essentiel remonte au VIe siècle avant JC, s'est développée en Chine une religion, qui apparaît au IIe siècle après J.C sous l'appellation de "Voie des Maîtres célestes". En concurrence avec le bouddhisme dès le IIIe siècle, cette religion honore le dieu suprême Lao-tseu (Vieux Maître) converti en Laojun (Vieux seigneur). Du Vieux Maître, l'histoire n'a retenu que des légendes qui en faisaient tantôt le maître de Confucius lui-même, tantôt un spécialiste de pratiques conduisant à l'immortalité.

Ces légendes étaient alimentées aussi par le fait que le Lao-tseu (ou Daodejing) comporte des passages sur le caractère mystérieux et transcendant du Dao. D'anciens commentaires s'y appuyaient pour en faire un manuel ésotérique des pratiques de conduite de souffle (qi) et de méditation des "adeptes du Dao". La Voie des Maîtres célestes en fit un texte phare, destiné à être récité par les adeptes et à leur être expliqué, dans son acceptation ésotérique, par les chefs du mouvement.

Fondé vers le milieu du IIe siècle après JC, cette Voie s'organisa en théocratie dans le nord du Sichuan. A partir du IIIe siècle, l'église du Dao s'intègre à l’État, ce qui favorise sa diffusion dans les élites. Le taoïsme se développera
aussi sur le plan monacal. Il a peu d'adeptes en Chine aujourd'hui, mais une nébuleuses de pratiques "taoïstes" essaime à travers le monde. Parmi celles-ci, le tajiquan (tai-chi-chuan), les arts martiaux et sexuels ainsi que le qi gong (le travail du souffle).

Le bouddhisme

Le bouddhisme apparu en Inde aux environs du Ve siècle. Né vers 566 avant J.C dans le nord de l'Inde, le prince indien Siddartha Gautama atteignit l’Éveil après une vie d'ascétisme. Devenu "L’Éveillé" ou Bouddha, il enseigna comment se libérer de la souffrance propre à l'existence de l'homme.

Cette croyance est fondée sur "quatre nobles vérités" : premièrement, l'existence de l'homme est fondée est synonyme de souffrance et d'insatisfaction ; deuxièmement, l'homme est victime de la "soif qui conduit à renaître", c'est à dire de ses passions et de ses désirs ; troisièmement, seule l'extinction définitive du cycle infernal de ses désirs (nirvana) peut lui permettre de se libérer et d'atteindre l’Éveil. Reste la dernière intuition de Bouddha : pour se libérer, il faut suivre la
Voie, pratique exigeante faite d'autodiscipline, de méditation et de connaissance de la réalité.

Bien que présent en Chine dès le IIe siècle par la route de la soie, il mettra du temps à s'implanter. Son expansion commence qu'au VIe siècle après J.C sous la dynastie Tang. Les lettrés découvrent alors les textes originaux des différentes écoles, les traduisent et s'en approprient les concepts.

De la seconde moitié du VIe siècle à la fin du Xe siècle, il va se diffuser dans toutes les couches de la société et se siniser. Apparaissent alors des écoles de méditation proprement chinoises comme l'école Chan. Le bouddhisme Mahayana, qui porte l'empreinte de la secte Chan est le plus répandu aujourd'hui en Chine, est le Vajrayana pratiqué principalement par les tibétains.

Mythologie Chinoise

Le sorcier et le serpent blanc, un film fantastique chinois

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