Zhuangzi, un des pères fondateur du taoïsme


Zhuangzi est un personnage énigmatique de la période des Royaumes Combattants (453-221 av JC) a joué un rôle fondamental dans le développement du taoïsme en tant que philosophie.

C'est le plus éminent prosateur  de son époque, et à certains égards, le fondateur de la prose classique autant que le "codécouvreur" du taoïsme philosophique. Si il prolonge la pensée de Laozi, il l'illustre surtout de merveilleux récits qui mettent en scène un monde de fous, d'originaux, de personnages plus ou moins tordus.

Son biographe, Sima Qian, se dit d'ailleurs éperdu d'admiration mais aussi saisi par le désarroi devant une telle floraison d'images, "dont on ne peut tirer aucun profit".

Zhuangzi semble être l'initiateur d'une forme d'écriture qui fit ensuite florès, le "court récit", ou apologue, en particulier avec son successeur idéologique, Liezi, qui le plagia moult fois.

Contrairement à Laozi, Zhuangzi s'intéressait fort peu au monde politique et visait surtout à faire retour à la nature et au Dao, la Voie. On vit souvent en lui une espèce de mystique rêvant de se fondre dans le Grand Tout, l'Un identifié au Dao. Il ferrailla, parfois durement, contre Confucius et ses adeptes parce qu'ils voulaient faire du monde malgré lui. Ne faut-il pas plutôt ne pas vouloir, ne pas désirer, en un mot ne pas agir?

Son oeuvre, le Vrai Classique du Sud Fleuri, composée de trente-trois chapitres, est extrêmement composite et assurément compilée à une époque tardive, quoique sa partie la plus ancienne passe pour être authentique. Elle est un éblouissement de l'intellect qui égare plus qu'elle n'oriente, pour le plus grand plaisir de l'esprit.

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