Des pratiques d'exorcisme, liées à l'idée qu'il suffit de connaître le nom d'un démon ou d'un esprit pour le contrôler, existaient dès les premières phases du mouvement taoïste de l'Un orthodoxe. Elles ne se développèrent notablement dans la tradition taoïste qu'à l'époque Song, quand apparurent de nouvelles écoles comme la Tianxin (Coeur du Ciel) et la Shenxia (Empyrée divin), spécialisées précisément dans ces techniques. Nombre de nouveaux rites, parmi lesquels les "rituels du tonnerre" (lleifa), furent reconnus par la cour impériale, et des divinités guerrières aux puissantes capacités d'exorcisme prirent une place prééminente dans le panthéon taoïste, recevant parfois des titres officiels, comme dans le cas du Suprême Empereur du Ciel obscur.
Au XIIIe siècle, un ministère céleste spécifique (Leibu), à laquelle se trouve le Vénérable céleste de la transformation universelle (Puhua Tianzun). Ses armées sont conduites par 5 maréchaux, dont Deng Yuanshuai est le plus important.
Si les grands maîtres dépositaires de ce savoir furent nombreux, la figure de l'exorciste (fashi) se distingue fondamentalement de celle, plus haute, du maître du Dao (daoshi). L'une des principales pratiques en usage aujourd'hui pour neutraliser les esprits abandonnés (auxquels ont été refusés les rites pour les ancêtres) consiste d'abord à les évoquer et à les interroger, souvent par la technique de la "possession induite" puis à les chasser (quxie). Pour capturer et neutraliser les démons porteurs d'influences néfastes (zhuoyao), l'exorciste se sert de formules sacrées et de talismans capable de les ramener à leur "vraie forme" ; lors d'occasions plus solennelles, il met en scène de véritables batailles en invoquant des troupes de généraux célestes. Voici une vidéo qui présente un exorcisme taoïste :
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