La femme-renarde (Huli
Jing) est un renard qui a la capacité de prendre forme humaine. Se
métamorphosant le plus souvent en une « charmante et agréable » jeune fille pour
séduire les héros, la femme-renarde est décrite tantôt comme un démon tantôt
comme un être bienfaisant.
Cette double
catégorisation du personnage n’est pas absurde dans la conception de la pensée
chinoise. Elle est bienveillante ou malfaisante, selon son partenaire. Sa beauté
est au delà du descriptible ; elle incarne la séduction fatale : une vraie «
beauté du diable ». Plus que belle physiquement, elle est également érudite. Son
instruction est complète puisqu’elle est initiatrice du corps et de
l’esprit.
Dans la littérature et les légendes chinoises, elle séduit toujours les jeunes lettrés ou les personnages importants, parfois même les empereurs. Une légende très connue présente un aspect plus redoutable de la femme-renarde : un homme prit un jour au piège un renard et demanda à son épouse d'en faire une soupe. Alors que l'homme était absent, l’animal persuada la femme de le détacher. Il la tua, prit son apparence, la fit cuire et l’offrit au mari dès son retour, qui apprécia grandement son repas. C’est alors que le renard redevint lui-même et lui raconta qu’il venait de manger sa femme.
À la fois proche et de
la femme fatale, son rôle dans les contes n’est pas déterminé mais il le devient
une fois que l’homme a fait son choix. Ainsi, la femme-renarde semble être une
figure « salvatrice » pour l’homme même si elle fait partie de la famille des
démons. On raconte qu’elles avaient 9 queues.
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