L'Impératrice Leizu, l'épouse de l'Empereur Jaune


Leizu, la femme de l'Empereur jaune participa à son rôle de héros civilisateur. Elle apporta en effet la soie aux hommes. Au cours de la fête pour célébrer la victoire sur Chiyou, la déesse des vers à soie en apporta en cadeau deux echeveaux, l'un doré, l'autre argenté, pour que l'Empereur jaune s'en fasse faire des vêtements. L'impératrice Leizu eut alors l'idée d'élever des vers à soie pour pouvoir produire du tissu aussi beau.

Cette déesse était à l'origine une jeune fille qui vivait seule avec son père. Celui-ci s'étant absenté depuis assez longtemps, elle se sentait seule et demanda à un cheval d'aller chercher son père. Elle dit cela comme un enfant qui confie ses chagrins à l'animal de la maison et ajouta : "Si tu le ramène, je t'épouserais". Or, le cheval partit, alla retrouver le père et, en le tirant par ses vêtements, en hennissant dans la direction du village, il réussit à se faire comprendre : intrigué, le père revint aussitôt chez lui. Mais dès lors le cheval refusa de manger et, aussitôt qu'il aperçevait la jeune fille, il devenait très nerveux. Comme le père s'étonnait de la bizarrerie de l'animal, sa fille lui raconta qu'elle lui avait demandé de le ramener en lui promettant le mariage. Inquiet, le père interdit à sa fille de sortir et, pour éviter des ennuis, il tua le cheval et fit sécher sa peau dans la cour.

Un jour que la fille jouait avec ses amies, elle aperçut la peau, donna un coup de pied dedans en s'écriant : "Vil animal, comment pouvais-tu avoir l'impudence d'oser vouloir posséder une jeune fille telle que moi!". Alors la peau se dressa, l'enveloppa et l'enleva. Le père partit à la recherche de son enfant et découvrit qu'elle était devenue un insecte avec une tête de cheval. Puisqu'elle avait perdu son existence humaine et qu'elle vivait sur des muriers, on l'appela can, ce qui signifie à la fois mûrier et enterrer. Elle reprenait parfois l'apparence d'une belle fille, mais portait toujours sur elle une peau de cheval, et quand elle tirait dessus pour l'arracher, elle redevenait cet insecte et crachait du fil de soie.

Lorsqu'elle devint une déesse et l'impératrice célèste, elle developpa la culture du vers à soie, ce qui contribua à l'essort civilisateur de la Chine.

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