De nombreuses années s'étaient passées depuis
que Nüwa avait créé l'Humanité lorsqu'un grave événement se produisit. Gonggong, le Dieu des Eaux, et Zhurong, le Dieu
du Feu, guerroyèrent entre eux, bouleversant ciel et terre. L'Humanité fut alors
menacée d'extermination.
Gonggong, Dieu capricieux et tyrannique, aspirait depuis longtemps à devenir le maître incontesté du monde. Zhurong, Dieu féroce et impitoyable, nourrissait la même ambition.
Gonggong avait sous ses ordres deux comparses, Xiangliu et Fuyou. Le premier, féroce et cupide, n'était pas beau à voir avec ses neuf têtes et son corps de serpent aux écailles vertes. Le deuxième n'était qu'une canaille sans scrupule, pourri par l'oisiveté. Gonggong avait encore un fils, aussi malveillant, ambitieux et malfaisant que son père. Fidèles en toutes occasions à leur maître Gonggong, ces trois chiens rampants se joignirent à lui dans sa lutte contre Zhurong.
C'est ainsi que Gonggong et ses trois compères vinrent un jour sur un grand radeau chercher querelle à Zhurong. Les vassaux fiers et arrogants s'élancèrent les premiers à l'attaque en soulevant raz-de-marée et ouragan contre Zhurong qui les attendait sur la rive.
Constatant que ses ennemis étaient plus nombreux que lui, Zhurong fit mine de ne pas pouvoir supporter l'assaut et de s'enfuir. Trompés par cette ruse, ses adversaires le poursuivirent jusque sur la rive. Zhurong fit alors volte-face et cracha force flammes et fumées sur ses ennemis qui se retrouvèrent cernés de tous côtés.
Xiangliu fut tué sur-le-champ. Fuyou, grièvement brûlé, brisa le cercle de feu et plongea dans le fleuve Huai, mais succomba finalement à ses blessures. Le fils de Gonggong, le moins compétent de la bande, paralysé de peur devant ce retournement de situation, fut coupé en deux par Zhurong. Quant à Gonggong, réalisant qu'il lui était impossible de résister plus longtemps après la perte de ses alliés, il fut contraint de prendre la fuite.
Humilié par cette défaite écrasante, l'orgueilleux et arrogant Gonggong devint fou de rage. Dans sa fureur, il donna de la tête contre le mont Buzhou qui se brisa sous la violence du choc. Or, le mont Buzhou n'était autre qu'une des quatre colonnes qui supportaient le ciel.
La colonne brisée, un pan de ciel s'effondra vers le nord-ouest et laissa un grand vide. la terre se fissura, les eaux jaillirent des profondeurs du sol; fleuves, rivières, lacs et océans submergèrent le rivage et causèrent de graves inondations.
les forêts prirent feu et les bêtes féroces sortirent de leur repaire pour s'attaquer aux hommes. Le monde était revenu au chaos originel décrit par les légendes...
Gonggong, Dieu capricieux et tyrannique, aspirait depuis longtemps à devenir le maître incontesté du monde. Zhurong, Dieu féroce et impitoyable, nourrissait la même ambition.
Gonggong avait sous ses ordres deux comparses, Xiangliu et Fuyou. Le premier, féroce et cupide, n'était pas beau à voir avec ses neuf têtes et son corps de serpent aux écailles vertes. Le deuxième n'était qu'une canaille sans scrupule, pourri par l'oisiveté. Gonggong avait encore un fils, aussi malveillant, ambitieux et malfaisant que son père. Fidèles en toutes occasions à leur maître Gonggong, ces trois chiens rampants se joignirent à lui dans sa lutte contre Zhurong.
C'est ainsi que Gonggong et ses trois compères vinrent un jour sur un grand radeau chercher querelle à Zhurong. Les vassaux fiers et arrogants s'élancèrent les premiers à l'attaque en soulevant raz-de-marée et ouragan contre Zhurong qui les attendait sur la rive.
Constatant que ses ennemis étaient plus nombreux que lui, Zhurong fit mine de ne pas pouvoir supporter l'assaut et de s'enfuir. Trompés par cette ruse, ses adversaires le poursuivirent jusque sur la rive. Zhurong fit alors volte-face et cracha force flammes et fumées sur ses ennemis qui se retrouvèrent cernés de tous côtés.
Xiangliu fut tué sur-le-champ. Fuyou, grièvement brûlé, brisa le cercle de feu et plongea dans le fleuve Huai, mais succomba finalement à ses blessures. Le fils de Gonggong, le moins compétent de la bande, paralysé de peur devant ce retournement de situation, fut coupé en deux par Zhurong. Quant à Gonggong, réalisant qu'il lui était impossible de résister plus longtemps après la perte de ses alliés, il fut contraint de prendre la fuite.
Humilié par cette défaite écrasante, l'orgueilleux et arrogant Gonggong devint fou de rage. Dans sa fureur, il donna de la tête contre le mont Buzhou qui se brisa sous la violence du choc. Or, le mont Buzhou n'était autre qu'une des quatre colonnes qui supportaient le ciel.
La colonne brisée, un pan de ciel s'effondra vers le nord-ouest et laissa un grand vide. la terre se fissura, les eaux jaillirent des profondeurs du sol; fleuves, rivières, lacs et océans submergèrent le rivage et causèrent de graves inondations.
les forêts prirent feu et les bêtes féroces sortirent de leur repaire pour s'attaquer aux hommes. Le monde était revenu au chaos originel décrit par les légendes...
Témoin du bouleversement créé par la colère de
Gonggong, et faisant siennes les souffrances des êtres de sa création, Nüwa
décida de réparer la voûte céleste endommagée afin de mettre fin aux calamités
et sauver l'Humanité menacée d'extinction.
Nüwa réfléchit un instant, puis s'en alla
ramasser dans les montagnes des pierres de cinq couleurs, les fit fondre au feu
et en prépara un mortier pour boucher le grand trou céleste. Elle brûla ensuite
des champs entiers de roseaux et, avec les cendres, endigua les eaux des crues
qui déferlaient. Enfin, elle s'attaqua aux fauves et aux rapaces échappés des
forêts qui nuisaient partout aux êtres humains. Dans la plaine de Jizhou, Nüwa
captura et mit à mort le Dragon noir, dévoreur d'hommes. Terrorisés par ce
châtiment, les fauves s'enfuirent dans les montagnes et n'osèrent plus
s'attaquer à l'homme.
Bien que réparés, le ciel et la terre gardèrent néanmoins quelques traces de l'incident. Depuis cette époque, le ciel reste légèrement incliné vers le nord-ouest, et fait glisser vers l'occident le Soleil, la Lune et le étoiles, tandis que la terre, descendant en pente douce vers le sud-est, fait couler fleuves et rivières dans cette direction.
Heureusement, ce changement ne porta pas un coup fatal à l'Humanité. Il entraîna au contraire, grâce au cycle du Soleil, de la Lune et des étoiles, les quatre saisons de l'année ainsi que le jour et la nuit. Désormais, la terre entière fut irriguée, la végétation florissante, et les céréales poussèrent en abondance. Ainsi, non seulement l'Humanité avait été sauvée, mais elle était devenue encore plus belle et plus prospère.
Bien que réparés, le ciel et la terre gardèrent néanmoins quelques traces de l'incident. Depuis cette époque, le ciel reste légèrement incliné vers le nord-ouest, et fait glisser vers l'occident le Soleil, la Lune et le étoiles, tandis que la terre, descendant en pente douce vers le sud-est, fait couler fleuves et rivières dans cette direction.
Heureusement, ce changement ne porta pas un coup fatal à l'Humanité. Il entraîna au contraire, grâce au cycle du Soleil, de la Lune et des étoiles, les quatre saisons de l'année ainsi que le jour et la nuit. Désormais, la terre entière fut irriguée, la végétation florissante, et les céréales poussèrent en abondance. Ainsi, non seulement l'Humanité avait été sauvée, mais elle était devenue encore plus belle et plus prospère.
Ses exploits accomplis, Nüwa quitta les
humains. Sur son char de foudre emporté par un Dragon, elle s'envola vers le
neuvième ciel rendre compte de sa mission à l'Empereur Céleste.
Mais, contre toute attente, l'Empereur fut
contrarié par son rapport. Maître de tout être vivant, l'homme ne manquerait
pas, grâce à son intelligence, son habileté et son labeur, de transformer le
ciel et la terre, de créer d'immenses richesses et de devenir finalement le
maître incontesté de l'univers. Ma puissance divine ne sera-t-elle pas alors
remise en question ? pensait l'Empereur.
Ne voulant pas exprimer ouvertement ses inquiétudes devant Nüwa, il se contenta de hocher froidement la tête.
- Ce qui est fait est fait ! lâcha-t-il; et il s'enferma dans le silence.
Nüwa ne voulait ni se glorifier de ses mérites, ni reconnaître qu'elle avait eu tort d'agir ainsi. Eprouvant une grande affection pour les êtres de sa création et ne songeant qu'à leur bonheur, elle se retira tranquillement pour mener une vie d'ermite.
Dans la mémoire des générations ultérieures, elle resta le symbole de la tendresse maternelle.
Ne voulant pas exprimer ouvertement ses inquiétudes devant Nüwa, il se contenta de hocher froidement la tête.
- Ce qui est fait est fait ! lâcha-t-il; et il s'enferma dans le silence.
Nüwa ne voulait ni se glorifier de ses mérites, ni reconnaître qu'elle avait eu tort d'agir ainsi. Eprouvant une grande affection pour les êtres de sa création et ne songeant qu'à leur bonheur, elle se retira tranquillement pour mener une vie d'ermite.
Dans la mémoire des générations ultérieures, elle resta le symbole de la tendresse maternelle.
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