La légende de l'union du dragon et du phénix


En cette époque très reculée, il n'existait encore ni Dragon, ni Phoenix. Dans un pays lointain vivait un pauvre couple de vieillards, qui étaient bien solitaires, car ils n'avaient pas d'enfants.
  Ce vieux couple ne se plaignait pas tellement de sa vie matérielle difficile, mais ils souhaitaient ardemment tous deux avoir un enfant pour illuminer leurs vieux jours. C'est ainsi que la vieille dame décida d'aller prier la Déesse Sept-étoiles.

Elle revêtit ses habits les plus propres, se lava les pieds dans l'étang inférieur, le corps dans l'étang moyen et la tête dans l'étang supérieur, avant de se mettre à genoux devant la Pagode de Sept-étoiles et de pieusement murmurer ces paroles :
- Oh ! Miséricordieuse Déesse Sept-étoiles de la Grande Ourse, sois généreuse, accorde-moi un enfant!
Elle poursuivit assidûment ses prières pendant trois mois et dix jours. A force de prier, la pauvre femme ne tarda pas à avoir les lèvres engourdies et les genoux sanglants. La miséricordieuse Déesse en fut touchée, et pour la récompenser, lui fit enfin porter en son sein un enfant.

Quelle joie pour eux cet heureux événement! Les deux époux riaient toute la journée et riaient encore dans leurs rêves la nuit.
- Notre miséricordieuse Déesse Sept-étoiles a bien entendu nos prières, dit le vieillard. Je suis sûr que le Ciel va nous envoyer un beau garçon. Oh ! nous allons avoir un fils et aussi des petits-fils.
- Mais, mon ami, répliqua sa femme, comme le dit le proverbe, quand une fille est gentille, on ne l'échange pas contre un fils. Pour moi, que ce soit un fils ou une fille, l'important c'est que tu seras Abaji, et moi Amani.
Au bout de neuf mois arriva le jour de l'accouchement. La vieille femme comme toutes les femmes en couches, cria de douleur. Mais peu de temps après, l'enfant vint au monde.

Le vieux se précipita pour regarder. Oh! quelle horreur! Il en fut muet de stupeur. Ce n'était en effet pas un être humain, mais un long petit serpent muni d'ailes et d'écailles dorées.


Le vieux bonhomme se mit à sangloter et à pleurer à chaudes larmes.
- Quel misérable destin que le mien! J'ai nourri tant d'espoirs, j'ai fait tant de souhaits durant toute ma vie. Et à la fin, voilà que me vient ce monstre. Ah! il faut tout simplement le jeter dans les champs. Sa vieille épouse pleurait avec plus de douleur encore que lui, mais elle déclara:
- Mon ami, que ce soit un homme ou un serpent, il est tout de même chair de ma chair et sang de mon sang. Le jeter, ce serait carrément me briser le coeur. Gardons-le, nous allons le nourrir et l'élever.
Là-dessus, à quel miracle n'assiste-t-on pas! Le petit serpent, hochant la tête et remuant la queue, appelle d'une voix humaine:
"Abaji, Amani!"
C'était la première fois que ce couple qui avait passé la moitié de sa vie dans la solitude, entendait un appel aussi affectueux. Ils en furent très émus, et reprirent tout de suite le serpent dans leurs bras.
- Ne vous attristez pas, Abaji, Amani. Même si je suis un serpent, je remplirai mes devoirs de fils comme vous le souhaiterez.

Entouré de l'amour et des bons soins de ses parents, le serpent grandit de jour en jour. Il était laid et horrible à voir, il est vrai; mais il était gentil, il parlait comme un homme et comprenait ce que ses parents lui disaient.
Les deux époux étaient heureux d'avoir quelqu'un de plus chez eux, avec qui ils pouvaient parler, bavarder et rire. Dans la modeste maison régnait donc une atmosphère gaie et agréable, comme dans toutes les familles du monde.


Dans leur voisinage vivait une famille riche du nom de Piao. Les deux familles n'avaient jamais eu que de bonnes relations. Le gentilhomme Piao avait trois filles dont l'aînée était laide et la seconde méchante, seule la cadette était fort belle et aimable. Les trois filles de Piao ayant appris la naissance d'un enfant chez leurs voisins, venaient voir le nouveau né.
A peine entrées, elles demandèrent en toute hâte:
- Guamani, où est ton nouveau-né?
La femme souleva le drap, et les filles, toutes surprises, aperçurent sur le lit, au lieu d'un enfant normal, un petit serpent avec des ailes et écailles dorées brillantes.
- Oh! Guamani, s'exclamèrent les trois filles.
Pour la railler encore plus, l'aînée, en se bouchant le nez, déclara:
- Comment une femme a-t-elle pu mettre au monde un monstre si vilain?
La seconde, se cachant le visage entre les mains, dit dédaigneusement:
- Regarde, comme il est laid et terrifiant, ce serpent!
Seule la cadette dit en souriant:
- Ah! Guamani a beaucoup de chance. Elle a un fils du Dragon, fils du ciel!
Ces propos des deux premières filles avaient tellement fâché la pauvre femme qu'elle tremblait de tout son corps, et les paroles de la cadette ne l'avaient apaisée qu'à moitié.
Qui aurait pensé que ceux qui parlent n'ont aucune intention, et que ceux qui écoutent ont leurs idées. Les filles à peine parties, le serpent dit à ses parents:
- Abaji, Amani, vous avez peiné presque toute votre vie, il vous faut avoir maintenant une belle-fille pour vous aider dans la maison. Allez demander la main de la troisième fille à ses parents, et dites-leur que je la veux pour épouse.
- Mon enfant, répondit tristement le père en tapant sa longue pipe. N'aie pas une trop haute idée de toi-même. Regarde-toi. Qui accepterait de te donner sa fille en mariage?
- Mon pauvre enfant, ajouta la mère, je comprends bien ton désir. Mais, comme on dit ici, quand on a un beau fils, on trouve une belle bru. Penses-tu que j'aurai le courage de leur dire:
"Mon fils-serpent désire épouser votre fille"?
-Mère, insista le serpent, c'est l'unique chose que je te demanderai de toute ma vie. je suis sûr que cette gentille cadette acceptera volontiers de m'épouser.

PARTIE IV

Comme le serpent ne voulut pas revenir sur son idée, la bonne dame promit finalement de faire un essai. Arrivée chez les Piao, elle s'assit devant eux, mais elle n'arrivait pas à prononcer les mots qui lui venaient aux lèvres. Elle se contenta de tortiller la natte qui couvrait le kang* (*Dans le nord de la Chine, lit de briques ou de terre qu'on chauffe pendant l'hiver). Puis elle prit congé et rentra chez elle.
- Amani, demanda le serpent en la voyant revenir, ta proposition a-t-elle été acceptée?
- Non
- Pourquoi? C'est la troisième fille qui refuse?
- Non, non. C'est de ma faute. Je n'ai pas eu le courage d'aborder le sujet.
- Mère, je te prie de faire un autre essai. Si la fille me refuse, je te promets de renoncer pour toujours à mon idée.
Le lendemain, la mère du serpent retourna chez les Piao. Mais cette fois-ci encore elle ne souffla mot de l'affaire, car en pensant à la laideur de son fils, le courage lui manquait. Elle se contenta de tortiller la natte comme la fois précédente. Puis, elle rentra, l'air abattu.
- Amani, cette fois-ci tu as réussi? demanda le serpent.
- Non.
- Comment se fait-il Ses parents refusent?
- Non. Ton Amani a eu honte d'ouvrir la bouche.
Le serpent bondit de colère et dit:
- Si tu me considères toi-même comme laid et horrible, et que tu ne veux pas que je me marie, alors je veux rentrer dans ton sein.
Voyant le serpent se fâcher, Amani promit d'essayer à nouveau de faire cette démarche difficile.
- Calme-toi. Demain, j'irai sans faute leur transmettre ta demande. Oui, j'irai coûte que coûte. Je te le promets, mon fils.


Le lendemain, elle retourna chez les Piao. Mais, malgré la ferme décision prise la veille, une fois en face des Piao, elle ne prononça aucun mot. Et de nouveau elle tortilla négligemment la natte pour cacher son embarras. A ce moment-là, les trois filles sortirent de leur chambre et vinrent vers Amani. L'aînée jeta de sa voie aiguë:
- Quand on a enfanté un monstre hideux, on doit se cacher chez soi et non aller voir les voisins ici ou là.
La deuxième fille, elle non plus, n'épargna pas ses sarcasmes à la pauvre mère:
- Maudite femme, que la mort t'emporte! Quand tu viens, tu abîmes notre natte. Tu vas nous payer une nouvelle natte! Hein!

La troisième fille, contrairement à ses deux soeurs, dit avec douceur à la vieille femme :
- Amani, je ne crois pas que tu sois venue sans raison. Tu as certainement quelque chose à nous demander. Veux-tu nous emprunter un sac de riz ou quelque vêtements? Alors dis-le franchement.
Amani, encouragée par ces paroles si gentilles, rappela l'éloge que la fille avait fait de son fils serpent, et expliqua comment son fils serpent aspirait à épouser la fille, etc. Elle raconta tout dans les moindres détails.
Ces propos parurent par trop insensés au père qui, hors de lui, gronda sévèrement sa fille cadette:
- Misérable fille, est-il vrai que tu aies dit des bêtises pareilles? Un serpent est un serpent, tout le monde le voit. Et toi, tu as dit qu'il était le fils de Dragon? Fils du Ciel?
La troisième fille répliqua sans détour et en accentuant bien tous ses mots:
- Pour moi, c'est un véritable fils de Dragon, fils du Ciel. Je n'ai pas dit de bêtises! Non!
- Ah, quelle fille maudite, reprit le père, plus furieux que jamais. Tu oses répliquer à ton pèrer. Puisque tu le trouves si bien, alors va l'épouser!
Le père pensait ainsi fermer la bouche à sa fille, mais qui eut cru que la fille allait répondre tout simplement:
- J'accepte volontiers d'être la femme du fils du Dragon, fils du Ciel.


Le père devint complètement fou de colère. Alors la soeur aînée essaya à son tour de persuader la cadette:
- Es-tu folle vraiment? Tu es très belle, tu pourrais trouver un des plus beaux maris du monde. Pourquoi veux-tu ce vilain serpent?
La seconde fille lança de son côté:
- Qui a jamais vu pareille sotte! Tu veux passer toute ta vie avec ce petit serpent.
La mère ajouta:
- Tu as refusé beaucoup de prétendants de familles riches et cela pour finir par épouser un monstre. Ah, non! non! Je ne suis pas d'accord.
Le père était dans l'impasse. Il ne savait que faire. Refuser ce mariage, c'était blesser simplement et purement le coeur de sa fille chérie; l'accepter, c'était mourir de douleur de donner une si belle et si gentille fille à un si vilain et si horrible serpent. A force de remuer ses pensées dans sa tête, une idée finit par lui venir. Il déclara à sa voisine:
- Mère du serpent, tu le sais comme moi, depuis l'antiquité, le mariage est toujours décidé par les parents. Puisque ma fille consent à épouser ton fils, je ne peux pas refuser. Mais comme ton fils, à tes dires, est fort intelligent et ingénieux, je mets deux conditions à l'accepter pour gendre.
- Lesquelles?
- Premièrement, qu'il m'apporte un oeuf de poule avec des os.
La mère du serpent rentra, l'air sombre et abattu.
- Amani, le mariage est-il arrangé?
- Non.
- Comment ça?
- La troisième fille est d'accord, mais son père dit qu'il ne t'accordera la main de sa fille que si tu remplis deux conditions.
- Lesquelles?
- Premièrement, il veut un oeuf avec des os. Où que ce soit au monde, les oeufs de poule ne contiennent que du jaune et du blanc. Où va-t-on pouvoir trouver un oeuf avec des os? Il demande cela exprès pour nous embêter. A mon avis, abandonne vite ton rêve impossible.


A ces paroles , le fils pouffa :
- Oh, ce n'est pas une chose trop difficile. Se procurer un oeuf avec des os, c'est aussi facile que pour un crapaud avaler une mouche, ou d'enfoncer une aiguille dans un concombre frais. - Comment ça, pas difficile?
La mère lui donna aussitôt un oeuf. Le serpent mit l'oeuf sur le kang, et enroula son long corps autour. Pendant un mois et dix jours, il le quitta pas un instant. Et alors, passant l'oeuf à sa mère, il lui dit:
- Je te prie, chère Amani, d'aller le porter à la famille Piao.
C'est à ce moment-là que la mère comprit de quoi il s'agissait.
Le père de la fille, absolument sûr de l'échec du serpent, fut tout surpris de voir son Amani lui apporter un oeuf.
Il regarda et regarda l'oeuf. Mais c'était un oeuf tout comme tous les autres oeufs du monde, pas la moindre différence.
- Mais, mère du serpent, comment sais-tu que cet oeuf a des os?
- Je n'en sais rien, c'est mon fils qui me l'a affirmé.
Dans l'intervalle, la coquille se fendit et un poussin, sortant sa petite tête, poussa de cris aigüs.
Piao comprit tout de suite. Il leva le pouce et loua la grande intelligence du serpent.
Ses première et deuxième filles, venues voir la chose, furent saisies d'une grande colère. Seule la troisième fut transportée de joie.
Piao ne se résigna pas à son premier échec. Il expliqua à la mère du serpent sa deuxième condition:
- Fais-moi une soupe de dix lis.
Amani rentra à nouveau, l'air sombre et abattu.
- Ma chère Amani, qu'est-ce qui t'attriste? demanda le serpent.
- Le père Piao veut maintenant une soupe de dix lis. Dans ce monde, on fait toutes sortes de soupes, mais qui a jamais entendu parler d'une soupe de dix lis! Une soupe, ce n'est pas comme une route, on ne peut la mesurer par sa longueur. Le père Piao veut tout simplement contrecarrer tes projets.


Le serpent éclata de rire:
- De quoi ris-tu? demanda la mère, étonnée. - Je ris, parce qu'il nous pose là le problème le plus simple du monde. Je vais préparer une soupe de dix lis. Attends un moment, je sors et reviens tout de suite.
Le serpent sortit et fila tout droit vers le lac. Il se cramponna au bord du lac et attendit patiemment en allongeant le cou. Qu'attendait-il? Il attendait des Aoli*(* Aoli, désigne les canards et phonétiquement cela signifie aussi cinq lis.)
Bientôt, une troupe de canards arriva dans sa direction. Le serpent ouvrit grand sa bouche et exhala une brume blanche. La brume, comme un fer aimanté, attira vers lui deux canards dont il agrippa le cou, et il rentra aussitôt.
- Que veux-tu faire de ces deux canards? demanda la mère.
- Ne pose pas tant de questions. Va vite préparer une soupe avec ces deux canards.
Une fois la soupe prête, le serpent demanda à sa mère d'aller inviter le père Piao à venir déguster la soupe de dix lis.
Le père Piao, confortablement installé à table, ne voyant qu'une soupe au canard fort ordinaire, s'écria avec colère:
- Vous appelez ça une soupe de dix lis? Ah! vous vous moquez du monde.
Le serpent, lové sur la table, lui dit, tout souriant:
- Monsieur, réfléchissez un peu. Un "aoli", c'est bien cinq lis alors deux "aoli", n'est-ce pas dix lis?

Cette explication si inattendue et si pleine d'esprit cloua le bec à Piao, qui bouche bée, ne sut quoi répondre.
On peut ramasser du riz répandu, mais les paroles prononcées, impossible de les reprendre, dit le proverbe. Le père Piao dut reconnaître sa défaite et consentir à marier sa fille au serpent.


Le soir même dans la chambre nuptiale, le marié dit à sa femme:
- Ferme tes yeux! La nouvelle mariée fit ce qu'il lui commandait. Une minute après, le mari lui dit:
- Ouvre tes yeux!
La femme ouvrit aussitôt les yeux, et ne vit plus devant elle qu'un jeune homme, beau et aimable. Elle n'en croyait pas ses yeux. Elle tapota sans fin la main de son mari, et tout son corps pour s'en assurer. Puis, emportée par la joie, elle dansa avec son mari.
Quand elle fut lasse de danser, elle lui demanda:
-Toi, un serpent, comment se fait-il que tu sois transformé en homme?
Le mari lui expliqua:
- J'étais à l'origine le fils du Dragon. Comme le vieux couple brûlait d'avoir un enfant et que l'actuel roi de ce pays n'avait pas d'héritier pour lui succéder, mon père m'a ordonné de venir dans ce monde. Demain, j'irai dans la capitale pour passer l'examen impérial. Si par l'examen, j'obtiens l'honorable titre de Zhuangyuan* (*Le premier de l'examen impérial), le vieux roi me nommera comme nouveau roi et tu seras reine.
Le mari confia à sa bien-aimée la peau dont il venait de se dégager et lui conseilla de la garder précieusement:
- Il ne faut absolument pas la montrer à qui que ce soit. Si tu la perds, je perdrai la vie au même instant.

Quand on parle pendant la journée, les oiseaux peuvent entendre; quand on parle pendant la nuit, les souris peuvent entendre dit le proverbe. Or au moment où le mari faisait cette recommandation, les deux soeurs aînées de la mariée étaient en train d'écouter sous la fenêtre la conversation des deux époux.
Elles apprirent ainsi le secret et toute l'histoire du serpent, et éprouvèrent un mélange de jalousie et de regret.


Le lendemain dès l'aube, la mari partit passer l'examen. Les deux soeurs s'empressèrent de venir chez leur soeur cadette, et lui posèrent un tas de questions embarrassantes :
" Où est parti ton mari? Est-ce qu'il t'a confié sa peau? Où la caches-tu?" etc, etc. La jeune mariée, fidèle aux conseils de son mari, ne répondit rien. Mais elles ne se résignèrent pas à leur échec. Elles revinrent tous les jours, et finalement elles vinrent même dormir dans sa chambre, sous prétexte de lui tenir compagnie et de l'empêcher de s'ennuyer et d'avoir peur. La soeur cadette n'étant pas dupe de leur hypocrisie, cacha très soigneusement la peau entre ses seins.
Un jour vers minuit, tandis que la soeur cadette était profondément endormie, la première soeur sauta sur son lit et la maintint immobile. La deuxième lui arracha brutalement la peau d'entre les seins, et la jeta dans le brasier. La peau s'enflamma et fut vite réduite à un petit tas de cendres.
Ce jour-là, le mari avait passé avec succès son examen et le vieux roi l'avait proclamé nouveau roi. Le soir, il dormait dans le Palais, quand vers minuit il fut brusquement réveillé par une douleur atroce.
Il comprit tout de suite quel terrible malheur venait de le frapper et se transformant en un Dragon volant, il se précipita aussitôt auprès de sa femme.

Malheureusement, c'était trop tard. Sa femme, voyant la peau détruite s'était suicidée de désespoir. Le mari Serpent, prenant sa femme dans ses bras, pleura des larmes amères.
Le soleil se leva. Le mari, sa femme dans ses bras, s'envola vers le ciel. Et aussitôt, apparurent un Dragon doré et une Phoenix rouge feu au plus haut du ciel. Ils allèrent s'installer dans le Palais céleste et ne se séparèrent plus jamais.

C'est depuis ce jour là, qu'il y a dans le ciel le Dragon et le Phoenix. L'union d'un Dragon et d'une Phoenix fut désormais un symbole de mariage heureux pour tous les jeunes gens du monde.

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