L'Empereur de jade Yuhuangdadi est un dieu chinois d'origine taoïste considéré comme le chef des autres dieux, lié au Ciel et à la souveraineté. Il assure en fait cette fonction en concurrence avec Tiangong, le Seigneur du ciel, divinité beaucoup plus ancienne qu'il tend à absorber ; "Tiangong" devient alors une de ses appellations. En tant que divinité taoïste, il possède d'autres titres mystiques connus du clergé, mais rarement des simples fidèles.
L'Empereur de jade est apparu après l'époque
Han comme élément des panthéons taoïstes, représentations symboliques de
spéculations philosophiques dont il existe plusieurs versions selon les écoles
et les époques. Sa position n'a pas toujours été prééminente. Ainsi,
l'alchimiste des Ve et VIe siècles Tao Hongjing le mentionne comme le neuvième,
voire le dixième dans la hiérarchie des déités. On
trouve en effet les premières mentions de l'Empereur de Jade (Yuhuang), appelé
aussi Auguste de Jade ou encore Seigneur du Ciel (Taitong), dans le
Wushang biyao (livre de la Suprême Essence secrète) datant du VIème
siècle et un texte de Tao Hongjing (456-539) où il est une divinité
mineure du panthéon de l'école de la Suprême Pureté.
Son importance s'accroit sous les empereurs Song Zhenzong (règna de 998 à 1022) et Huizong (régna de 1100 à 1125), qui lui attribuèrent des titres officiels et firent de lui l'objet des rites d’État. Pour certains spécialistes, ces honneurs constituent une tentative de l'église taoïste d'inclure au sein de l'orthodoxie une divinité qui jouissait déjà d'un profond respect dans les couches populaires. Il remplit aujourd'hui une fonction fondamentale, en particulier dans l'école de la Perfection totale, dont les adeptes récitent quotidiennement le Gaoshang Yuhuang jing (Livre du sceau du cœur suprême Empereur de Jade), court texte alchimique dont la partie la plus ancienne date de l'époque Tang.
Son culte se développa significativement à l'époque Tang ; en témoigne le Yuhuang beixing jijing (Recueil d'écritures sur les actions du Suprême Empereur de Jade), qui lui attribue le rôle de guide de l'assemblée en face du Vénérable céleste de l'Origine primordiale.
Son importance s'accroit sous les empereurs Song Zhenzong (règna de 998 à 1022) et Huizong (régna de 1100 à 1125), qui lui attribuèrent des titres officiels et firent de lui l'objet des rites d’État. Pour certains spécialistes, ces honneurs constituent une tentative de l'église taoïste d'inclure au sein de l'orthodoxie une divinité qui jouissait déjà d'un profond respect dans les couches populaires. Il remplit aujourd'hui une fonction fondamentale, en particulier dans l'école de la Perfection totale, dont les adeptes récitent quotidiennement le Gaoshang Yuhuang jing (Livre du sceau du cœur suprême Empereur de Jade), court texte alchimique dont la partie la plus ancienne date de l'époque Tang.
Son culte se développa significativement à l'époque Tang ; en témoigne le Yuhuang beixing jijing (Recueil d'écritures sur les actions du Suprême Empereur de Jade), qui lui attribue le rôle de guide de l'assemblée en face du Vénérable céleste de l'Origine primordiale.
Plus tard, il deviendra l'un des
Quatre Majestés directement placés sous les trois principes suprêmes appelés
Trois Purs. Yuhuang représente le ciel et régit les dieux, Ziwei représente les
étoiles et régit le calendrier et le climat, Gouchen est l'axe du ciel et régit
les évènements humains, Houtu représente la terre et régit les morts et
naissances ainsi que le paysage, entité vivante. Sous les Song, sa suprématie
est confirmée : il vient seul juste après les Trois Purs et supervise les Quatre
Majestés. Il est considéré comme le plein né du vide des Trois Purs, l'action
engendrée par leur inaction absolue. Il devient le souverain des divinités
populaires et des 4 Ministres célestes. Son palais est alors situé dans la Grande Ourse où il est considéré comme l'l'homologue
divin de l'Empereur terrestre.
Sa légende, remplie comme tous les mythes taoïstes de noms à valeur symbolique, en fait le prince du Pays de l'auguste
lumière et de l'extrême félicité situé dans le Monde des cieux. Après plusieurs
années sans héritier, le roi Pure vertu et la reine Lumière lunaire-joyau
demandèrent l'aide rituelle de maîtres taoïstes. Peu après, la reine vit en rêve
Laozi portant un enfant rouge. Un an après, Yuhuang naissait alors qu'une grande
lumière envahissait la chambre. Jeune prince, il fit preuve de générosité en
distribuant l'argent du trésor royal aux pauvres, puis à la mort de son père se
retira pour vivre en ermite, abandonnant l'administration du royaume aux
ministres. Après 3200 kalpas d'ascèse il devint l'immortel Eveil naturel, après
100 millions de plus, il devint dieu sous le nom d'Empereur de jade. (la durée
exacte, toujours immense, varie)
Beaucoup de divinités taoïstes, trop
abstraites, n'ont pas été adoptées par l'ensemble des pratiquants de la religion
chinoise, mais l'Empereur de jade jouit d'une grande popularité. Il constitue en
effet une doublure idéale pour le Seigneur du ciel, dont le culte est ancien et
bien ancré mais la personnalité mal définie, et bénéficie de l'influence du taoïsme sur la littérature fantastique et légendaire.
En tant que dieu suprême et maître du palais
céleste, il fut choisi comme divinité tutélaire de la famille impériale à partir
du IXe siècle. Dans la religion populaire, vêtu en empereur, il prend
naturellement place à la tête de la bureaucratie céleste, toujours en
concurrence avec le Seigneur du ciel. Il peut remplacer ce dernier (ou sa femme)
dans les légendes anciennes telles que celle du bouvier et de la tisserande ;
dans les légendes plus récentes, celle des animaux de l'horoscope chinois par
exemple, le Seigneur du ciel, l'Empereur de jade et le Bouddha Gautama se
remplacent mutuellement au gré du conteur dans le rôle du dieu principal.
Les exorcismes étant une spécialité taoïste,
Yuhuangdadi est l'exorciste suprême.
Comme toutes les divinités chinoises, il a
également une identité terrestre sous le nom de Zhang Jian, peut-être inspirée
des célèbres fondateurs d'écoles taoïstes de l'époque Han, Zhang Daoling et
Zhang Jue. Son anniversaire est le 9 du premier mois lunaire, date à laquelle on
fête le Seigneur du ciel. Dans certaines régions, on prétend qu'il descend sur
terre faire une tournée d'inspection le 25 du 12e mois lunaire, vers la fin de
l'année chinoise.
Effet de la rivalité entre taoïstes et bouddhistes, ces derniers ont parfois tenté de le récupérer en l'identifiant au
dieu hindou Indra.
Les cérémonies en l'honneur du Seigneur du Ciel
débutent traditionnellement par un culte domestique et des éclatements de
pétards dès le début du neuvième jour, c'est-à-dire entre onze heures (début de
la nuit selon le décompte traditionnel) et minuit. Les fidèles se sont préparés
en s'abstenant de viande pendant la journée du huitième jour et en prenant un
bain. Ce soir-là le dieu penchera son regard sur la maison, les alentours sont
donc soigneusement rangés ; autrefois les sous-vêtements féminins séchant à
l'extérieur étaient ramassés. Deux tables d'offrandes sont préparées : une table
supérieure sans viande car le dieu est supposé être végétarien, une table basse
portant les offrandes carnées habituelles pour ses acolytes. Chacun à son tour,
par ordre hiérarchique, les membres de la maisonnée offrent un bâtonnet d'encens
et s'inclinent. Comme à la fin de chaque cérémonie aux dieux, du papier-monnaie
est brûlé. Celui qu'on utilise pour le Seigneur du Ciel, beaucoup plus grand que
les autres, est aussi appelé argent de longévité. On dit que si le temps est
clément ce jour-là l'année sera paisible. Une cérémonie au seigneur du Ciel peut
également avoir lieu le premier jour de l'année, le 25 du douzième mois, ou lors
des évènements familiaux importants tels que les mariages.
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