Héros de la guerre des Trois Royaumes (220-265), le général Guan Yu
était un des plus fidèles compagnons de Liu Bei, prétendant malheureux
eu trône impérial. Après qu'il eut été capturé sur le champ de bataille
et exécuté dit la légende, la tête de Guan Yu fut envoyée à Cao Cao, le
chef du principal clan adverse. Comme Cao Cao se moquait avec
désinvolture de son ennemi abattu, la tête tranchée se mit à cligner des
yeux, et la barbe et les sourcils du mort frémirent de colère ; Cao Cao
terrifié s'empressa de faire construire un temple où la tête de Guan Yu
fut enterré avec tous les honneurs.
Mais cette dernière légende est tardive : pendant longtemps, Guan Yu ne fut guère plus qu'un fantôme déifié, recevant un modeste culte sur les lieux de son trépas. Rien ne semblait le prédestiner à la gloire divine qui devait être la sienne.
Les bouddhistes semblent être les premiers à s'être intéressés aux mânes du héros mort. En 593, Zhi Yi, le patriarche de la secte bouddhique de Tiantai, aurait visiter le lieu du trépas de Guan Yu et reçut le général à titre posthume comme disciple et Guan Yu obtint les Cinq Préceptes et devint le gardien des temples et du Dharma. Selon d'autres légendes, Guan Yu aida Zhiyi dans la construction du temple Yuquan qui existe encore de nos jours. Élevé au rang de bodhisattva par le bouddhisme, il a été érigé en modèle de vertu par le confucianisme, qui voit en lui le "saint guerrier" (wusheng) faisant pendant au "saint lettré" (wensheng) Confucius.
Guan Yu commença alors a être honoré comme "Dieu protecteur de la loi" dans les monastères bouddhiques. En effet, le personnage de Guan Yu tel qu'il apparait dans l'histoire et la littérature incarne toutes les vertus traditionnelles, particulièrement la fidélité (à la parole donnée, à l'empereur, aux amis), l'esprit chevaleresque, le courage et la maitrise de soi. En effet, dans le bouddhisme, on honore Guan Yu comme bodhisattva et protecteur du Dharma. On l'appelle Bodhisattva Sangharama (pinyin: Qíelán Púsà) qui signifie "temple" en sanscrit, ce qui fait de Guan Yu le gardien du temple. Sa statue est en général située à gauche de l'autel principal, face à son homologue, le Bodhisattva Skanda.
Mais cette dernière légende est tardive : pendant longtemps, Guan Yu ne fut guère plus qu'un fantôme déifié, recevant un modeste culte sur les lieux de son trépas. Rien ne semblait le prédestiner à la gloire divine qui devait être la sienne.
Les bouddhistes semblent être les premiers à s'être intéressés aux mânes du héros mort. En 593, Zhi Yi, le patriarche de la secte bouddhique de Tiantai, aurait visiter le lieu du trépas de Guan Yu et reçut le général à titre posthume comme disciple et Guan Yu obtint les Cinq Préceptes et devint le gardien des temples et du Dharma. Selon d'autres légendes, Guan Yu aida Zhiyi dans la construction du temple Yuquan qui existe encore de nos jours. Élevé au rang de bodhisattva par le bouddhisme, il a été érigé en modèle de vertu par le confucianisme, qui voit en lui le "saint guerrier" (wusheng) faisant pendant au "saint lettré" (wensheng) Confucius.
Guan Yu commença alors a être honoré comme "Dieu protecteur de la loi" dans les monastères bouddhiques. En effet, le personnage de Guan Yu tel qu'il apparait dans l'histoire et la littérature incarne toutes les vertus traditionnelles, particulièrement la fidélité (à la parole donnée, à l'empereur, aux amis), l'esprit chevaleresque, le courage et la maitrise de soi. En effet, dans le bouddhisme, on honore Guan Yu comme bodhisattva et protecteur du Dharma. On l'appelle Bodhisattva Sangharama (pinyin: Qíelán Púsà) qui signifie "temple" en sanscrit, ce qui fait de Guan Yu le gardien du temple. Sa statue est en général située à gauche de l'autel principal, face à son homologue, le Bodhisattva Skanda.
En 1014, le gouverneur de Jie-zhou (Yuncheng) envoya un rapport à la
cour : le lac salé qui faisait la richesse de sa préfecture menaçait de
s'assécher. Le Maître céleste Zhang, consulté par l'empereur, révéla que
le monstre Chi You, divinité du lac, avait pris ombrage de ce que la cour impériale ait décidé d'offrir des sacrifices à son vieil ennemi l'Empereur Jaune.
Pour châtier l'impertinent, personne ne conviendrait mieux que Guan Yu, natif de la Préfecture. Guan Yu accepta de livrer bataille. par l'intermédiaire d'un rêve, il ordonna aux habitants de se calfeutrer dans un rayon de 100 li à la ronde : pendant sept jours, une terrible tempête fit rage dans le ciel de la région. Au matin du huitième jour, Chi You était vaincu et le lac salé avait retrouvé son aspect original. Dès lors les empereurs de Chine ne cessèrent de conférer des titres sans cesse plus ronflants à Guan Yu/ Guandi. En fait, la divinisation de Guan Yu s'est faite étapes par étapes. Comme tous les dieux chinois, il possède plusieurs noms correspondant aux différents titres accordés par l'administration impériale au cours des dynasties successives, ou aux fonctions particulières qui lui sont attribuées par tel ou tel courant religieux, comme le taoïsme ou le confucianisme.
Pour châtier l'impertinent, personne ne conviendrait mieux que Guan Yu, natif de la Préfecture. Guan Yu accepta de livrer bataille. par l'intermédiaire d'un rêve, il ordonna aux habitants de se calfeutrer dans un rayon de 100 li à la ronde : pendant sept jours, une terrible tempête fit rage dans le ciel de la région. Au matin du huitième jour, Chi You était vaincu et le lac salé avait retrouvé son aspect original. Dès lors les empereurs de Chine ne cessèrent de conférer des titres sans cesse plus ronflants à Guan Yu/ Guandi. En fait, la divinisation de Guan Yu s'est faite étapes par étapes. Comme tous les dieux chinois, il possède plusieurs noms correspondant aux différents titres accordés par l'administration impériale au cours des dynasties successives, ou aux fonctions particulières qui lui sont attribuées par tel ou tel courant religieux, comme le taoïsme ou le confucianisme.
En 1187, sous
le règne de l'Empereur Xiaozong, Guan Yu fut proclamé Prince de Zhuangmou Yiyong
Wu'an Yingji. Lorsque les mongols défirent les Song, et la dynastie Yuan
établie, Guan Yu fut renommé Prince de Xianling Yiyong Wu'an Yingji par
l'Empereur Wenzong.
Sous la dynastie des Ming, il reçut le titre
d'Empereur. En 1614, il reçut de l'Empereur Wanli le titre de "Saint Empereur
Guan, Grand Dieu qui soumet les Démons des Trois Mondes et dont l'éclat s'étend
loin et remue les Cieux". Puis sous les
Qing en 1644, l'Empereur Shunzhi le proclama "Zhongyi Shenwu Grand Empereur
Sacré Guan".
À l'ouest, Guan Yu est parfois appelée Dieu
Taoïste de la Guerre, probablement parce qu'il s'agit initialement de l'un des
généraux chinois les plus célèbres. Cependant il diffère des autres divinités
guerrières comme Mars ou Tyr par le fait qu'il ne bénit pas forcément les
combattants, mais ceux qui respectent la fraternité et la droiture.
On se
réfère souvent à Guan Yu comme "l'Empereur Guan", qui est le diminutif de son
titre taoïste de "Saint Empereur Guan". Des temples exclusivement dédié à Guan
Yu peuvent être trouvé un peu partout en Chine, à Hong-Kong, Taïwan, etc.
Certains d'entre eux comme celui de Xiezhou sont construit comme des palais en
respect à son statut d'Empereur.
L'association de sa légende avec le lac salé de Yuncheng, une des bases de la fortunes des marchands du Shanxi qui commercèrent dans toute la Chine à partir du XIVème siècle, dut grandement contribuer à répandre son culte. Et, lorsque, vers la même époque, le Roman des Trois Royaumes fit de lui un parangon de la fidélité à son frère juré Liu Bei, le dieu Guan Yu fut pris à témoin lors de tous les serments d'alliance : guildes commerçantes, sociétés secrètes ou partis révolutionnaires. Lors du 20ème siècle, Guan Yu était vénéré par le seigneur de guerre Yuan Shikai, président, puis empereur de Chine. On dit aussi que Sun Yat-sen, père fondateur de la Chine moderne, n'omit pas de lui rendre un culte lorsqu'il procéda à la fondation de sa Ligue jurée.
Guan Yu est toujours vénéré par les gens du commun. À Hong-Kong, il existe un autel à la gloire de Guan Yu dans chaque commissariat de police. Bien que le culte ne soit pas obligatoire, la plupart des policiers chinois le révèrent. De façon assez ironique, bien des membres de la triade ainsi que le clan Hung vénèrent Guan Yu. Selon la croyance populaire chinoise, un code de l'honneur incarné en Guan Yu existe dans l'autre-monde. À Hong-Kong on se réfère souvent à Guan Yu sous le nom de "Yi Gor" ("deuxième grand frère" en cantonais) en référence au serment de fraternité du roman des Trois Royaumes. Guan Yu est également vénéré par les hommes d'affaires dans la province de Shanxi, à Hong-Kong, Macao et dans l'Asie du sud-est en tant qu'une sorte de dieu de la richesse étant donné qu'il est sensé bénir la droiture et protéger des fourbes.
De nos jours, ce sont les pratiques taoïstes qui sont les plus courantes dans le culte de Guan Yu. Beaucoup des temples lui sont dédié subissent une lourde influence taoïste. Tous les ans, lors du 13ème jour de la 5ème lune (qui serait l'anniversaire de Guan Yu), on fait un défilé dans les rues en l'honneur de l'Empereur Guan.
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